Environ 60 Sans-Papiers ont été reconduits vers L’Italie depuis le début de L’année

ENVIRON 60 SANS-PAPIERS ONT ÉTÉ RECONDUITS VERS L’ITALIE DEPUIS LE DÉBUT DE L’ANNÉE

A Modane, les clandestins stoppés au compte-gouttes.

Modane, Vendredi? il est 12h50. La navette de bus qui relie plusieurs fois par jour la gare de Bardonecchia, en Italie, à celle de Modane, en France, arrive. Une poignée de policiers l’attend. Ils laissent descendre les premiers passagers. Un skieur. Un couple de touristes sexagénaires. Un homme maghrébin, sed et sans bagage, fait comme sil ne voyait pas la brochette d’uniformes bleu marine, et tente aussi de passer entre eux, l’air de rien. Les policiers lui demandert ses papiers. Il est tunisien et n’en a pas. Un autre touriste avec un sac au dos descend. Puis un autre homme, lui aussi maghrébin, jeune, seul et sans bagages. Il s’enfuit en courant en voyant les policiers. Quelques mètres plus loin, il est plaqué au sol. Lui aussi est tunisien.

A la télé. Les deux hommes sont emmenés dans les locaux voisins de la police aux frontières (PAF). Ils seront "reconduits" plus tard dans la journée en Italie. Le patron du bar en face de la gare explique : "c’est comme ça depuis trois semaines, à chaque fois que la navette arrive, ils en attrapent". Le gérant est l’un des rares Modanais à avoir vu ces migrants tunisiens dont les autres habitants ne semblent avoir entendu parler qu’à la télé. De fait, il n’y a pas à Modane de "flux de migrants tunisiens" mais quelques horrines qui tentent leur chance, chaque jour, parle train ou le bus, principalement. Une soixantaine depuis le début de l’année selon une source associative.

Depuis qu’une compagne de CRS est venue prêter main-forte à la PAF, peu d’entre eux arrivent à passer. Même au tunnel du Fréjus, point de passage routier, les contrôles sont multipliés. Jean-Claude Raffin, le maire (sans étiquette) de Modane, confirme quil n’y a pas de tunisiens en transit dans sa ville. Même constat à l’Hôtel des voyageurs. La patronne a pourtant l’habitude de voir passer les sans-papiers débarqués de la gare. Elle a souvent dépannée des familles en transit. Elle dit quil y en a "plutôt moins cette année", et n’a pas encore vu ces fameux tunisiens.

Comme les deux hommes arrêtés à la descente de la navette vendredi midi, ceux qui tentent leur chance sort refoulés avant d’avoir eu le temps de fouler le bitume français. Ceux-là savaient quils auraient peu de chance d’échapper à la police. Un des touristes qui se trouvait avec eux dans le bus raconte quils ont demandé en vain au chauffeur de les laisser descendre avant l’arrêt officiel à Modane.

ALREDEDOR DE SESENTA “SIN PAPELES” HAN SIDO DEVUELTOS A ITALIA DESDE PRINCIPIOS DE AÑO

Alrededor de sesenta sin papeles fueron devueltos a Italia desde principios de año.

En Modane, los clandestinos son parados con cuentagotas.

Modane, viernes, la una menos diez. El autobús que hace el recorrido varias veces al día entre la estación de Bardonecchia, en Italia, y la de Modane, en Francia, llega. Un puñado de policías lo está esperando. Dejan que bajen los primeros pasajeros: un esquiador, una pareja de turistas sexagenarios. Un hombre magrebí, solo y sin maletas, finge no verlos uniformes azul marino e intenta también pasar entre ellos como si nada; Los policías le piden la documentación; es tunecino y no la tiene. Otro turista con una mochila baja. Luego otro hombre también magrebí, joven, solo y sin maletas. Huye corriendo al verlos policías. Unos cuantos metros más adelante, es detenido en el suelo. Él también es tunecino.

Llevan a los dos hombres a los locales próximos de la Policía de Fronteras. Serán “reconducidos”más tarde hacia Italia. El dueño del bar enfrente de la estación explica: “Es así desde hace tres semanas, cada vez que llega el autobús, los pillan”. El encargado es uno de los pocos habitantes de Modane que ha visto a los emigrantes tunecinos; los demás, según parece, sólo han oído hablar de ellos por la tele. De hecho, en Modane no hay un flujo de emigrantes tunecinos sino sólo unos cuantos hombres que prueban fortuna cada día en tren o en autobús principalmente. Unos sesenta desde principios de año según una fuente.

Desde que una compañía de antidisturbios vino para echarles una mano a la Policía de Fronteras pocos de ellos consiguen pasar. Incluso en el túnel del Fréjus, punto de paso camionero, los controles se han multiplicado. Jean- Claude Raffin, el alcalde de Modane, confirma que no hay tunecinos de tránsito por su ciudad. La misma constatación en el hotel de viajeros cuando la dueña está acostumbrada a ver pasar a los sin papeles llegados de la estación. Muchas veces ella echó una mano a familias en tránsito. Dice que “hay menos este año” Y no ha visto todavía a aquellos tunecinos. Igual que los dos hombres detenidos al bajar del autobús el viernes al mediodía, los que prueban fortuna son rechazados sin tener tiempo de pisar el asfalto francés. Éstos sabían que tendrían pocas oportunidades de escapar de la policía. Uno de los turistas que se encontraba con ellos en el autobús cuenta que pidieron en vano al chófer que les dejara bajar antes de la parada oficial en Modane.

2.- Vocabulario